Finesse, ce mot qui glisse doucement à notre oreille, qui nous caresse. Sa majesté, son côté raffiné, son luxe, son Paris et ses Parfums.
Une typographie magnifique, le ‘f’, cette belle barre souple qui encadre le début du mot, comme une boite que l’on s’apprête à ouvrir, et la suite de lettres, toutes de même tailles, qui coulent sur le côté droit. Un mot tendre sous la plume, que l’on écrit d’un même trait sans lever le crayon. Finesse et ses bouclettes, typiques de son côté féminin.
J’aime quand on le prononce doucement, c’est calme, c’est posé, serein, mais tellement accrochant. Accroche que l’on doit au ‘i’ qui vient ponctuer le mot. Finesse, l’exigence, la précision, la justesse, ce point qui vient illustrer tous ces éléments cités auparavant.
Cela touche également à la galanterie, cette interférence entre les hommes et les femmes. Les femmes, la délicatesse, l’effet dentelle, léger, fragile. Mais le mot pourtant ne me fait pas penser à quelque chose de fragile. Au contraire, il puise sa force dans son côté majestueux, luxueux. Il impressionne, il prend de la hauteur. Finesse, un mot qui a une certaine altitude. Il se détache de tous les autres mots plus communs. Il est ce rêve espéré par tous, mais bien inaccessible, du fait de sa rareté. Il va dans les extrêmes, il est éloigné, lointain mais à la fois proche de nous. On peut l’obtenir par divers moyen, tout dépend de la finesse souhaitée. Oui ! La finesse a sa clientèle particulière ! Qui prend le temps d’en rêver, qui serait capable d’en savourer, de la montrer, de la glorifier ? Pas celui qui a d’autres préoccupations en tout cas, la finesse intéresse ceux qui prennent le temps de s’éloigner de la terre, de leur quotidien, de leur routine habituelle. La finesse est mise de côté, on se sent peut être moins concerné par elle que par les soucis du quotidien. Ce qui ne nous empêche pas de la deviner, et d’aspirer à la contempler.
